22 travailleurs sociaux reçoivent leur certificat en “Social Work Practice” de l’UOM

Port-Louis, ce vendredi 20 septembre 2024. Une première cohorte de 22 travailleurs sociaux, ayant brillamment complété la formation en “Social Work Practice”, ont reçu leur certificat, le mercredi 18 septembre, lors d’une cérémonie tenue à l’Auditorium Paul Octave Wiehe, Réduit. La cérémonie s’est déroulée en présence d’un parterre d’invités dont le vice-président de la République, Eddy Boissézon.

Introduite en 2022 et financée par la National Social Inclusion Foundation (NSIF), la formation en « Social Work Practice » est dispensée par la Faculté des Sciences sociales et Humanités de l’Université de Maurice (UOM). Ce programme de formation, d’une durée de 18 mois, vise à initier les travailleurs sociaux aux connaissances de base et à la compréhension de la pratique professionnelle du travail social.

Le vice-chancelier de l’Université de Maurice, Professeur Sanjeev Kumar Sobhee, a, lors de son intervention, salué la vibrante collaboration entre l’Université de Maurice, la NSIF et les ONG, qui selon lui « représente une vision partagée pour la professionnalisation du métier de travailleur social à Maurice ». Il a également rappelé le rôle vital que jouent les travailleurs sociaux dans l’accompagnement des personnes vulnérables.

Pour le vice-chancelier de l’UOM, c’est à travers la compassion, la patience et l’engagement qu’on pourra apporter le changement social. Il a ainsi fait ressortir que grâce à la formation en “Social Work Practice”, les travailleurs sociaux sont désormais équipés de connaissances, de compétences pratiques et du sens de professionnalisme leur permettant de mener à bien leur travail et à être plus efficients.

Menon Munien, président du Conseil d’administration de la NSIF, a, pour sa part, fait ressortir que le travail social est un métier reconnu internationalement et sa pratique consiste à encourager le changement social, résoudre les problèmes relationnels et autonomiser les personnes vulnérables pour qu’elles soient plus résilientes.

Il a également rappelé que le budget 2024-2025 fait provision pour la mise sur pied d’un National Council of Social Work, en ligne avec l’agenda du gouvernement de professionnaliser le secteur social à Maurice.

“Ce conseil aura pour responsabilité de définir un cadre légal pour promouvoir et régulariser la formation et la pratique du travail social. Il aura également pour mission d’assurer l’enregistrement des travailleurs sociaux. Le certificat de “Social Work Practice for Auxiliary Social Workers” est donc un tremplin pour les travailleurs sociaux, qui pourront s’enregistrer auprès du National Council of Social Work et bénéficier d’une formation continue”, a expliqué Menon Munien.

Évoquant les défis économiques et sociaux, le vice-président de la République, Eddy Boissézon, est, de son côté, d’avis que « l’entrepreneuriat social est notre nouvelle norme ». Et d’ajouter : « Il s’inscrit dans la vision du gouvernement de promouvoir un changement de paradigme dans le secteur des ONG afin d’assurer la durabilité, l’autonomie et la prestation de services efficaces aux groupes vulnérables. L’entrepreneuriat social offre ainsi une nouvelle opportunité passionnante pour stimuler la croissance économique et encourager l’indépendance, tout en résolvant les problèmes sociaux ».

A noter qu’un deuxième groupe de travailleurs sociaux entameront leur formation en “Social Work Practice” prochainement.

Collaboration entre Oasis de Paix et NSIF

Port-Louis, ce vendredi 30 août 2024. L’école Père Henri Souchon – Oasis de Paix, située à Pointe aux Sables, devient Oasis de Paix Educational and Vocational Training Centre. En effet, fondée en 2006 par Père Henri Souchon et Monique Leung dans le but d’offrir un encadrement pédagogique et vocationnel aux enfants vulnérables de la capitale et des régions avoisinantes, cette institution, qui a vu passer plus de 2700 élèves depuis sa création, a obtenu le statut de centre de formation éducationnel et vocationnel. C’est le fruit de l’étroite collaboration entre l’ONG Oasis de Paix et la National Social Inclusion Foundation (NSIF). A travers la Fortified Learning Environment Unit (FLEU), la Fondation mettra à la disposition du centre, les ressources nécessaires dont financières, pour pouvoir accueillir un plus grand nombre de jeunes. Le centre a également obtenu l’accréditation du MITD pour dispenser des formations de NC1 et NC2. Offrant ainsi la possibilité aux jeunes de rejoindre le Bright Up Programme ou encore le MITD pour poursuivre leur formation jusqu’au NC3.

Le lancement officiel du Oasis de Paix Educational and Vocational Training Centre a eu lieu le mercredi 28 août à Point aux Sables, en présence de la vice-Première ministre et ministre de l’Education, Leela Devi Dookun-Luchoomun, du président du Conseil d’administration de Oasis de Paix, Amédé Poupard, du président du Conseil d’administration de la NISF, Menon Munien et des élèves du centre, entre autres. Au nombre de 80, le nombre d’élèves passera à 200 à partir de janvier 2025.

Pour la vice-Première ministre, Leela Devi Dookun-Luchoomun, “le projet Oasis de Paix Educational and Vocational Training Centre est l’exemple de la belle synergie entre l’ONG, Oasis de Paix et les institutions gouvernementales dont la NSIF et la MITD pour le bien de enfants de notre République”. Elle a également insisté sur l’importance d’un système éducatif qui soit centré autour du développement intégral de l’enfant afin qu’il puisse grandir, s’épanouir et contribuer à l’avancement du pays. Et aussi, sortir du cercle vicieux de la pauvreté.

Grâce à son statut de Educational and Vocational Centre, l’ONG, avec le soutien de la NSIF, pourra accommoder 200 élèves dès janvier 2025. Le recrutement du personnel a déjà commencé et la mise à niveau des ateliers, pour s’aligner aux critères du MITD pour l’obtention de l’accréditation NC 2, complétée. C’est Lindsay Thomas, ancien recteur du collège du Saint Esprit de Quatre Bornes et de Rivière Noire, qui a été choisi pour diriger l’ Oasis de Paix Educational and Vocational Training Centre.

« Le MOU tient compte de notre vocation première. C’est-à-dire l’éducation des enfants défavorisés en échec scolaire chapeauté par notre conseil d’administration. Le succès de notre partenariat avec NSIF et autres institutions de la république repose donc sur notre foi inébranlable dans le service des plus démunis », a fait ressortir le président du Conseil d’administration de l’Oasis de Paix, Amédée Poupard.

Ce dernier a aussi ajouté que le centre sera équipé d’un département de ‘Research and Development’ pour solutionner les problèmes liés à l’éducation offerte par le centre. Il sera aussi utilisé pour les examens de NC1 et accueillera les enseignants stagiaires, qui seront affectés dans d’autres écoles du même genre.

S’adressant aux élèves présents, Menon Munien, président du Conseil d’administration de la NISF, les a encouragés à profiter des facilités à leur disposition. « Il ne faut pas oublier que chacun d’entre vous a la capacité de faire la différence, de créer, d’innover, d’explorer et de contribuer au progrès du pays. Je vous encourage à aller encore plus loin », les a-t-il dits.

Il a aussi tenu à remercier et féliciter l’Oasis de Paix pour le bon travail accompli jusqu’ici. « Ensemble avec Oasis de Paix, les institutions comme le MITD, le MSC et le soutien des divers ministères concernés, nous déployons les moyens nécessaires pour nous assurer que chaque enfant ait la chance de bénéficier d’une éducation de base et d’une formation, qui lui permettra d’aspirer à un avenir meilleur. Au niveau de la NSIF, nous sommes heureux, après avoir réussi à introduire avec succès le NC1 en octobre 2022, d’avoir obtenu l’accréditation du MITD pour introduire le NC2 au centre de formation de Oasis de Paix », a poursuivi Menon Munien.

A noter que l’ONG Oasis de Paix a été fondée en 2006 par le Père Henri Souchon et Monique Leung dans le but d’offrir un accompagnement et une formation en « Basic Literacy and Numeracy » ainsi que vocationnelle à des enfants vulnérables. L’école a accueilli au cours de ces 18 dernières années plus de 2700 enfants vulnérables, qui ont réussi leur insertion dans le monde du travail.

Signature d’un MOU entre la NSIF et le SOS Children’s Villages International

Port-Louis, ce vendredi 13 septembre 2024. L’expertise de SOS Children’s Villages International (SOSCVI) sollicitée pour assurer la formation et le développement continu des « caregivers » et du personnel des Residential Care Institutions (RCIs), gérées par des ONGs. Un Memorandum of Understanding (MoU) a été signé en ce sens, le jeudi 12 septembre, entre la National Social Inclusion Foundation (NSIF), représentée par le président du Conseil d’administration, Menon Munien et le SOSCVI par Catherine Karugu de la branche Kenyane, responsable de la région Afrique orientale et australe. La cérémonie s’est déroulée en présence des représentants des ONG opérant les RCIs.

L’accord porte, en effet, sur la formation et le développement continu des « caregivers » mais aussi du personnel des RCI par des experts en « childcare » du SOSCVI. L’objectif étant, entre autres, d’aider les « caregivers » à développer des compétences, à travers une approche centrée sur la pratique, qui leur permettront d’offrir un meilleur encadrement aux enfants en détresse.

« L’approche de formation et de « capacity-building » que nous avons mise en place au niveau de SOS Children’s Villages International a été élaborée en collaboration avec des chercheurs d’universités et des experts en « alternative care » et elle a déjà fait ses preuves. Au-delà de la théorie, elle accorde une importance capitale à l’aspect pratique car les « caregivers » passent énormément de temps avec les enfants. Nous les aidons aussi à prendre conscience de la nécessité de se remettre continuellement en question pour pouvoir offrir un encadrement de qualité aux enfants des RCIs », a expliqué Bedilu Shegen, Deputy Regional Director et Director of Programs de SOSCVI, qui intervenait en ligne.

Ce dernier a félicité le gouvernement mauricien pour son engagement à offrir un environnement propice au bon développement des enfants en détresse. Il faut savoir que la collaboration entre les autorités locales et le SOSCVI remonte à 1989 et avait vu la création du premier SOS Children’s Village à Maurice pour accueillir les enfants en détresse.

Menon Munien, président du Conseil d’administration de la NSIF, a remercié, pour sa part, le SOSCVI pour avoir accepté de mettre son expertise au service des RCIs à Maurice. Il a aussi rappelé les trois piliers de la stratégie élaborée par la NSIF pour les RCIs, à savoir l’amélioration des infrastructures et des facilités, la révision des conditions de travail et de salaires des « caregivers », et la formation et le « capacity-building ». Cela, dans le but d’offrir un meilleur environnement et encadrement aux enfants pris en charge par les RCIs.

« Des travaux pour améliorer les infrastructures dans les RCIs ont déjà démarré et dans certains cas, nous envisageons même de construire de nouvelles infrastructures pour accueillir les enfants. Notre deuxième axe d’intervention concerne le recrutement des « caregivers » et, à ce titre, nous avons retenu les services d’un consultant en ressources humaines pour revoir les conditions et les salaires dans ce secteur. Je profite de l’occasion pour faire un appel aux ONG pour qu’elles collaborent pleinement avec le consultant afin que nous puissions avancer rapidement sur ce dossier. Le troisième pilier de notre stratégie concerne la formation et le « capacity-building ». Il y a déjà un travail qui est fait, à ce niveau, par Business Mauritius et la Mauritius Institute of Education. Grâce au MOU signé avec le SOSCVI nous pourrons également compter sur l’expertise de cette organisation dont l’approche a fait ses preuves au niveau mondiale », a souligné Menon Munien.

Ce dernier a aussi tenu à faire ressortir que depuis la création de la NSIF en 2019, le mode d’allocation du soutien financier aux RCIs a été revu. Cela, afin de garantir un meilleur fonctionnement des RCIs. «  L’aide accordée sous la formule initiale, qui était de Rs 400 par enfant mensuellement, n’était pas suffisante pour couvrir toutes les dépenses des RCIs. Par conséquent, les ONGs étaient obligées d’aller chercher d’autres sources de financement notamment à travers des levées de fonds et des donations. Nous avons donc revu la formule en 2020 et depuis, les ONG bénéficient d’un soutien financier plus conséquent et sur une base annuelle. Aujourd’hui, la NSIF accompagne financièrement 10 ONGs gérant les RCIs et touche quelque 500 enfants en détresse. Le budget annuel destiné à ces ONGs avoisine les Rs 109 millions », a-t-il précisé.

A noter que la collaboration entre la NSIF et le SOSCVI touche les domaines suivants : l’élaboration et l’implémentation des programmes de formation adaptés aux besoins des « caregivers » des RCIs, l’élaboration et l’implémentation des activités d’apprentissages et de développement pour les managers et superviseurs des RCIs, le partage des meilleures pratiques, de connaissances et des ressources pédagogiques ainsi que la mise en place de mécanismes de travail et des process pour assurer le suivi et l’évaluation des programmes et autres initiatives. La durée de la collaboration, selon le MOU, est d’une année, avec possibilité de renouvellement.